« Pourquoi la chose la plus banale que l’on puisse dire à l’autre est-elle celle qu’on espère le plus entendre? “Je t’aime” est toujours une citation. »
– Jeanette Winterson, Écrit sur le corps, 1992
Nos vies débordent de contradictions émotives et perceptives. La réalité telle qu’on la perçoit se fabrique par un processus d’enculturation complexe transmis par des intermédiaires. En plaçant le spectateur devant une série de contradictions poétiques, je souhaite qu’il se livre à une introspection sur la difficulté de réconcilier les perceptions et la communication de ses valeurs et désirs. La pièce murale Je t’aime de A à Z tente de créer un espace discursif pictural où la technologie est abordée comme moyen de dissimuler ou de faire ressortir la présence de réalités multiples.
DESCRIPTION SOMMAIRE
Les deux panneaux supérieurs forment un diptyque d’un soldat iraquien embrassant un soldat égyptien (122 cm sur 86 cm chacun, montés sur panneau d’aluminium). Les deux panneaux du milieu sont faits d’aluminium (122 cm sur 46 cm chacun) où est découpé le symbole svastika qui est souvent associé à la fertilité et à la régénération (l’origine de la croix gammée qui est devenue l’un des symboles plus craints du vingtième siècle). Les panneaux sont pourvus d’un système d’éclairage contrôlé par un module électronique programmé pour faire clignoter en morse les phrases « Je t’aime » en ordre alphabétique. Sur le panneau inférieur fait de Plexiglas (23 cm sur 244 cm), les phrases « Je t’aime » équivalentes sont inscrites numériquement de A à Z.